Momo Bikes; vous connaissez?
L'équipe d'Odyssey Kolors, entreprise pionnière en Europe dans la création de motos de prestige avant d'être rachetée par Harley Davidson, dont Momo (au centre) a fait partie de 1991 à 2000.
MOMO BIKESvous connaissez?
Emmanuel Haillot (avec Martine Houlle)
La Dépêche - 2016
La Dépêche - 2016
Aujourd'hui Mohamed Gerrouaz est surtout le patron de «Momo bikes services». C'est là que brille cet ancien boxeur aux solides bras jamais en panne lorsqu'il s'agit de tordre, souder, frapper toute sorte de métaux. C'est ce savoir-faire, et un esprit créatif, qui lui ont valu ses lettres de noblesse.
Son job : créateur de motos sur mesure.
Son secret : ne jamais mettre de frein à la réalisation de ses idées.
Sa clientèle s'en réjouit. Elle vient de tout l'hexagone, et de tous les pays, pour lui confier des engins qui ne ressortent jamais comme ils sont rentrés.
On ne compte plus le nombre de motards qui lui vouent une confiance aveugle !
C'est aussi pour cela, mais également par amitié, qu'il vient d'hériter de la célèbre «bécane» de Coyote. L'épouse du dessinateur de BD toulousain, et ses amis proches, ont souhaité qu'elle soit exposée ici. «Cette moto a été faite à l'identique de celle de «Mammouth et piston»…Elle a été imaginée et dessinée par Coyote et fabriquée par une équipe dans laquelle j'étais, il y a quelques années», explique le biker.
Momo était un vrai pote du père de «Litteul Kévin». «Une semaine avant qu'il ne parte, nous déjeunions ensemble. C'était un bon moment. Je lui avais parlé de mes dernières aventures et péripéties dans divers pays. Il avait pris des notes et m'avait dit qu'il s'en servirait pour sa prochaine BD. Il n'a pas eu le temps de la faire. Nous le regrettons tous…».
La MOTO DE COYOTE& la "kawa" de Coluche
Momo ne veut cependant pas que son atelier devienne un musée. Dans un coin, c'en est pourtant déjà un, petit, mais riche en souvenirs. Sous la moto de Coyote sommeille ainsi un autre bijou : celle de Coluche, une Kawasaki catégorie Pro-Stock essayée par l'acteur en 1981 pour la revue Moto1.
Une pièce unique.
S'il ne court pas après la célébrité, en revanche, il semblerait donc que les célébrités, elles, courent après Momo. Certaines parfois inattendues… Il y a quelques années, Karl Lagerfeld lui a commandé un superbe «Triton noir» que Franck Charriaud avait imaginé pour une campagne de pub Channel. Dans la foulée, c'est Georgio Armani qui l'a sollicité cette fois, pour un casque avec caméra intégrée. Mais le magicien des motos a bien plus que ces tours-là dans son réservoir. Il façonne sans cesse des bêtes de la route parées de magnifiques costumes tout en recadrant, (c'est le cas de dire), les petits joujoux trop banals aux yeux de leurs propriétaires.
Le but est la personnalisation poussée parfois à l'extrême puisque les demandes sont précises au point de devoir inventer de nombreuses pièces.